Quand j’ai compris que j’avais fait de ma vie un programme…

Il y a plus d’un an, pendant une séance de kinésiologie que je recevais, j’ai compris et pris conscience que j’avais programmé toute ma vie depuis mon adolescence !

Ce fut comme un réveil brutal car je ne m’en étais jamais rendu compte ! Je me suis sentie comme totalement en morceau et comme si pour la première fois de ma vie, je m’arrêtais pour regarder en arrière.

Et quel ne fut pas ma surprise quand j’ai compris que le but de tout ce que j’avais fait et vécu au final ne me rendait pas heureuse et ne me comblait pas de bonheur alors que ça aurait dû !

Le but de ce programme pré établi que je me forçais à respecter devait à la fin me remplir de bonheur et de joie chaque jour.

Je vous dis ça et aujourd’hui j’ai 32 piges !!!

J’avais programmé et même décidé déjà adolescente que je rencontrerais l’homme de ma vie, avec qui ça serait LE GRAND AMOUR, que je me marierais avec lui, aurai des enfants, une belle maison et bien sûr un travail que j’aimerais. J’avais cochées toutes les cases du tableau à ce moment-là. Comme dans les films américains en gros ! Ça vend tellement du rêve ces films là aussi !…

Donc quelle surprise de me rendre compte que tout ça n’était que foutaise et que la vie ce n’était pas ça. Être heureuse comme ça, ce n’était pas ça non plus. Qu’aller à son travail à reculons alors qu’on aimait ça avant ce n’était pas ça non plus…

Croire qu’on pouvait aimer une seule personne toute sa vie comme dans les films « ils se marièrent, eurent des enfants et furent heureux pour le restant de leur jour » l’étaient encore moins… Toutes mes croyances se sont déconstruisent au fur et à mesure du temps pour en reconstruire de nouvelles qui me correspondaient et étaient plus honnêtes et alignées avec moi-même.

Un certain « lâcher prise » est venue avec le temps sur pleins de choses.

J’ai appris à me connaître (et apprends encore) pour savoir réellement ce dont j’avais besoin, envie et non guidée par mes croyances limitantes. Et j’ai compris bien plus tard que ces comportements cachaient bien des choses… Je m’explique !

NON, programmer sa vie n’est pas une bonne chose !

De petit programme, comme des objectif de vie pour se donner de la motivation, un but vers lequel aller, des sorties… OUI.

Un programme où il ne faut surtout pas déroger… NON.

Donc ces comportements que j’avais de contrôle et de programmer cachaient un profond besoin de sécurité, d’être rassuré, de rentrer dans le moule de la société, de croyances limitantes que j’avais entendu, vu et cru depuis mon enfance étaient fortement ancrées en moi.

A tel point que j’étais persuadée que la vie ne pourrait être autrement.

Souvent, on a tendance à se dire que si tout est déjà programmé c’est rassurant, voire même tranquillisant.

Certes oui, mais quand un imprévu arrive, dans quel stress cela nous met ?!

On panique, on perd parfois pied en s’énervant, en disant des mots blessants qui dépassent la pensée et la vérité, en vrai on agit sous le coup de la peur. Il y a plusieurs solutions à la peur. Soit on fuit, soit on fonce, soit on est paralysé. Dans les 3 cas, c’est un mécanisme de survie !

En faite, il n’y a pas plus imprévisible que la vie. On cherche à ce que tout soit parfait, car c’est ce que l’on nous montre depuis petit(e).Mais est-ce vraiment la vérité ?

Je vous laisse décider…

Je vais vous raconter une autre petite anecdote…

Je me revois encore à une soirée entres amis, il y a de ça au moins 10 ans. Avant d’y aller, j’ai demandé qui il y aurait et si je risquais de bien m’entendre avec les gens.

Encore une fois, je passais pour une casse pieds (oui restons poli quand même!). En vrai, je ne faisais que réagir à une peur intérieure et non comprise ! J’avais mis ce comportement en place car j’étais totalement en stress car je ne pouvais rien contrôler. Ni les personnes que j’allais rencontrer, ni le déroulement de la soirée.

L’inconnu me faisait peur. Pourquoi ? Aucune idée ! Et je ne saurais sans doute jamais d’où venait cette peur.

On dit que souvent ce sont des blessures de l’enfance que l’on a vécues et de ce fait on a mis des comportements en place pour les adapter à notre mode de survie.

Pour me défaire de tout cela, il m’a fallu beaucoup de travail sur moi et la motivation d’aller mieux. Bien sur, on le sait une blessure laisse une cicatrice. La seule chose à savoir c’est comment on va en prendre soin. Est-ce qu’on continue à gratter la blessure pour qu’elle se réouvre alors qu’on sait qu’on va repartir dans nos vieux travers ? Ou alors on la soigne avec douceur et amour chaque jour pour sortir de tout ça. Car n’avons nous jamais vu un corps guérir que doucement et avec du temps?

Cela est propre à chacun. Parfois il faut accepter que l’on va mal, que l’on a des comportements inadéquats envers soi, envers les autres et aller les soigner.

Cela demande du courage, mais au final on en tire tellement de bénéfice avec le temps.

Si j’ai compris une chose c’est que la seule personne qui peut s’en sortir, c’est toi-même. Personne ne prendra la responsabilité de ta vie. Ou si quelqu’un le fait, ça ne sera que temporaire, car ramasser les morceaux d’un pot qui ne fait que se casser, c’est usant à la fin.

Soit ton propre sauveur…